Les paysages et vues mosanes

 

Bien que Pedoux n’ait pas préféré une thématique au détriment d’une autre, les paysages et vues mosanes constituent le thème majeur de son parcours artistique.

 

Grâce à l’aquarelle et la peinture à l’huile, il a réalisé une centaine d’œuvres, tantôt subtiles, tantôt davantage naïves. Ces peintures ont été retenues par la critique ; les coupures de presse insistent sur la qualité de ces paysages. Les nuages et la facture des cieux semblent avoir été l’élément le plus singulier de l’approche artistique de Pedoux. L’analyse herméneutique des sources écrites assure également que ce type de réalisations occupe une place prépondérante parmi l’œuvre du Hollognois ; Céleste Pedoux, s’il n’est pas entré de manière affirmée dans la postérité, a toujours été considéré comme un virtuose naïf des paysages mosans.

 

A titre d’exemple, Maurice Haurez, dans La Gazette de Liège, en 1951, nous parle de Pedoux comme étant « un peintre qui peint pour le plaisir, qu’à regarder ses paysages gauches et appliqués, on ne peut s’empêcher de penser à l’art du français Bombois, et aussi à Brusselman ». Il déclare que le peintre «peint ce qu’il sait et non ce qu’il voit» mais «qu’il peint également ce qu’il sent». Il remarque que l’artiste présente un art avec des «erreurs » mais que «l’on ne peut rester insensible à son langage qui va, disons-le fortement, bien au-delà du langage de trop nombreux faiseurs et autres marchand [sic] qui ne sévissent que trop aux cimaises des galeries d’art».

 

S’ajoutent à ce corpus des dizaines de dessins – parfois réalisés avant les œuvres peintes - et quelques estampes paysagères de 1954 à 1955. Ces dernières n’auraient su exister sans l’aide de son ami et mentor Paul Franck qui l’a initié à l’art de la gravure.

 

Si Pedoux n’est pas connu de tous, cette thématique constitue pourtant le noyau de son art, en matière artistique mais également d’un point de vue de l’expression personnelle.